Etat de l'art de la recherche et projets en cours

Les projets de recherche et d’expérimentation relatifs au stockage de CO2 dans les fonds océaniques sont moins nombreux et moins avancés que ceux qui portent sur le stockage géologique : encore à petite échelle, et sans vision claire des impacts environnementaux.

  • Le Japon est le pays leader dans la recherche sur la séquestration du CO2 dans l’océan, initiée depuis une quinzaine d’années. Elle porte sur les aspects suivants : étude du comportement du CO2 liquide dans l’océan, développement de systèmes d’ingénierie pour l’injection profonde, étude des effets sur les organismes marins, et modélisation pour évaluer la pérennité du processus de séquestration du CO2 sur le long terme.
  • Un projet d’injection pilote in situ au large d'Hawaii a pour but d'étudier en vraie grandeur l'ensemble des phénomènes, y compris l'impact écologique au voisinage du site, et d'acquérir les données nécessaires à une modélisation précise du phénomène.
  • Depuis le milieu des années 90, plusieurs expéditions océanographiques ont cherché à analyser les effets d’un ajout artificiel de fer dans l’océan. Les conclusions sont décevantes : les bénéfices ne sont pas durables et les effets secondaires sur les ressources marines restent mal cernés.
  • Enfin, on précise que les observations satellitaires se mettent également au service de la climatologie et de l’océanographie pour compléter les observations in situ et valider les modèles sur l’évolution de la pompe océanique de CO2 et des écosystèmes marins (réchauffement, acidification, phytoplancton…).

Principe de croisement des observations spatiales et des informations géographiques (source CNES)

  • Plus près de nous, à Clermont-Ferrand, au sein du laboratoire Thermodynamique et Interactions Moléculaires de l’Université Blaise Pascal, plusieurs chercheurs travaillent sur certains aspects de la problématique PSC, et principalement sur la capture du CO2 des fumées industrielles au moyen de liquides absorbants qui permettent d’isoler le CO2, à la suite de divers traitements. Ces procédés sont moins coûteux, moins dangereux pour l’environnement et plus performants que les procédés traditionnels de capture.