→ L’injection à des profondeurs intermédiaires (1500–2000 m) : dispersion à partir de navires de surface ou par pipelines immergés transportant le CO2 sous forme liquéfiée depuis la côte
Cette technique est également appelée «Droplet plume» (ou «panache ascendant de gouttelettes»). Elle repose sur le fait que le dioxyde de carbone liquide est moins dense que l’eau de mer aux profondeurs intermédiaires et que l’eau de mer enrichie en CO2 dissous est plus dense que l’eau de mer normale.
Par conséquent, lorsque l’on injecte du CO2 liquide ou mélangé avec du CO2 gazeux vers 1500 m de profondeur depuis la côte ou un navire type méthanier, des gouttelettes flottantes de CO2 se forment. Un panache ascendant de gouttelettes se crée alors, propice à la dispersion et à la dissolution du CO2 dans l’eau de mer. L’eau enrichie en dioxyde de carbone, plus dense, plonge vers les profondeurs.
Le CO2 dissous dans l’eau de mer rejoint le cycle du carbone et finit, au bout de quelques siècles, par retourner dans l’atmosphère.
Afin de minimiser l’impact environnemental, on estime qu’il est nécessaire de respecter une profondeur minimum de 1500 m, à même d’assurer des temps de rétention du CO2 suffisamment longs. Les techniques sont au point pour de telles injections : des pipelines fixes depuis les zones côtières ou bien mobiles depuis des bateaux. Des études réalisées pour déterminer le devenir d’un panache de CO2 diffusé en fines gouttelettes (état liquide) depuis un pipeline plongeant montrent que l’ensemble du CO2 injecté se trouve dissous dans une colonne d’eau d’une centaine de mètres au-dessus du point de sortie. Ces eaux riches en CO2 se diluent ensuite et, grâce aux courants, se dispersent horizontalement. La mobilité du point d’injection par déplacement de bateaux permet de renforcer la dispersion du carbone dissous, donc de réduire l’impact environnemental sans changer les temps de rétention.
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